Cet article a été à l’origine publié le 25 mai dernier sur le site de nos camarades belges, Révolution.
Hier, mercredi 24 mai 2017, un opposant d’extrême droite au gouvernement Bolivarien du Venezuela a appelé à la violence et a souhaité la mise à mort d’Erik Demeester, coordinateur de la campagne Pas Touche au Venezuela en Belgique.
Une personne qui se fait appeler Doc Raf Pancracio sur Facebook, a réagi brutalement à l’annonce d’une activité d’information et de solidarité avec la révolution bolivarienne le jeudi 15 juin à 19h30 au Pianofabriek à Bruxelles. L’événement est une activité conjointe de Pas Touche au Venezuela et de Révolution.
S’exprimant en néerlandais, il appelle les membres de l’opposition vénézuélienne à lui « casser la gueule » et a « le brûler vif sur la Place Bolivar ». Le texte intégral est reproduit en annexe (1). Une plainte va être déposée à la police contre cette personne qui n’hésite pas à se présenter sur FB avec Mein Kampf, le livre d’Adolf Hitler.
Nous savons de bonne source que d’autres opposants vénézuéliens en Belgique se préparent à venir perturber notre activité.
Cet appel à la violence contre des sympathisants de la révolution bolivarienne doit être pris très au sérieux. Il y a 10 jours, le coordinateur de la campagne de solidarité avec le Venezuela en Allemagne a été menacé également tout comme sa famille par un autre opposant de droite.
Cette semaine à Londres une dizaine d’opposants de droite accompagnés d’éléments d’extrême droite ont essayé de perturber et d’empêcher une réunion de solidarité organisée par Hands Off Venezuela.
A Madrid une réunion publique organisée par les victimes des émeutes de l’extrême droite au Venezuela a dû faire face à une manifestation très violente de plusieurs centaines d’opposants.
Plusieurs diplomates des ambassades vénézuéliennes en Europe ont aussi reçu des menaces de mort les dernières semaines.
Il ne fait aucun doute que les violentes manifestations de l’opposition contre le gouvernement bolivarien de Nicolas Maduro depuis deux mois sont exportées en Europe. Un des exemples les plus horribles a été le lynchage et l’immolation d’un supposé chaviste dans une manifestation de l’opposition. Une véritable campagne d’intimidation est engagée contre ceux qui se solidarisent avec le gouvernement de Nicolas Maduro et les mouvements sociaux qui le soutiennent.
Cela montre clairement le caractère foncièrement anti-démocratique de ces forces. Elles sont soutenues à l’étranger par le Département d’Etat du gouvernement de Donald Trump. Un coup d’État de droite et d’extrême droite se prépare contre le président démocratiquement élu du Venezuela.
Nous dénonçons avec la plus grande fermeté les menaces contre les militants de la solidarité et les diplomates en Belgique et dans le reste de l’Europe.
Que ceux et celles qui veulent perturber notre activité du 15 juin à Bruxelles, soient avertis. Nous ne le toléreront pas. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer le déroulement serein, calme et démocratique de notre discussion.
Nous appelons toute la gauche belge, tous les démocrates, tous les sympathisants de la solidarité avec la révolution bolivarienne à rejeter ces menaces. Venez assister nombreux à notre activité.
1) « Tu es un scandale ! Va vivre au Venezuela et ose encore dire que Chavez et Maduro sont fantastiques. Est-ce que tu as déjà mis pied sur mon sol, Erik. Est-ce que ta famille meurt aussi de faim ?? Est-ce qu’elle est tuée parce qu’elle proteste ??Je regrette vraiment de ne pas pouvoir être présent à votre marche chaviste scandaleuse pour te casser la gueule. Les révolutions commencent dans la violence et j’espère que mes compatriotes vont déchainer une grosse révolution sur ta gueule. Je ne suis pas un fan de régler des questions politiques sur un autre territoire, mais si toi, connard d’un riche pays va dire que c’est bien que ma famille meure de faim, meure à cause de l’absence de médicaments ou est assassinée par la police j’espère de tout cœur qu’ils te brûleront vif sur la Place Bolivar. »