Les 4 et 5 décembre derniers, les sections belge, canadienne, française et suisse de la Tendance marxiste internationale (TMI) ont organisé sur Zoom une cinquième édition de l’École marxiste internationale. Signe de la popularité grandissante des idées du marxisme, l’École a attiré plus de 150 inscrits. Comme disait Lénine, « Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire », et les militants francophones de la TMI ont montré qu’ils prennent cet enseignement à coeur.
Si les contraintes liées à la pandémie ont empêché la tenue de l’événement dans un seul endroit, des rassemblements ont tout de même été organisés dans différentes villes pour visionner l’école. Cet événement fut autant un succès au niveau de la participation que de la qualité des présentations et des discussions.
La méthode marxiste
L’école a commencé avec une présentation par Jérôme Métellus, membre du comité de rédaction de Révolution, sur l’histoire de la philosophie. Jérôme a expliqué comment le matérialisme dialectique, la méthode du marxisme, tire ses origines de toute une lignée de matérialistes, des premiers philosophes grecs jusqu’à des penseurs du Siècle des Lumières. En se basant sur les développements du matérialisme, mais en les combinant à la dialectique brillamment développée par Hegel, Marx et Engels ont élaboré une nouvelle philosophie qui permet d’expliquer les mouvements de la matière, de l’esprit humain et de la société.
Jérôme a conclu en citant Marx : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c’est de le transformer. » La philosophie marxiste est une arme révolutionnaire et c’est pourquoi elle vaut la peine d’être étudiée en profondeur.
Le lendemain, la présentation sur la crise économique donnée par Hélène Bissonnette a aussi été l’occasion de souligner l’importance d’adopter une méthode dialectique pour développer les bonnes perspectives économiques et politiques. Hélène, qui milite au sein de La Riposte socialiste, a expliqué que les crises et booms capitalistes ne suivent pas mécaniquement des cycles parfaitement équilibrés.
Contrairement à ce qu’appréhendent certains économistes bourgeois et réformistes, le capitalisme ne se dirige pas vers une nouvelle période de prospérité comme le boom d’après-guerre. Tous les faits pointent vers une accentuation de la crise qui se poursuit depuis 2008. Cela aura un impact fondamental sur la lutte des classes. Comme Hélène l’a conclu, les marxistes doivent ainsi se préparer tout de suite pour des luttes d’une ampleur qu’on avait pas vue depuis longtemps.
Deux autres discussions enrichissantes ont eu lieu durant l’école, au cours desquelles les camarades de toutes les sections participantes ont contribué avec enthousiasme : une sur l’histoire de l’Afghanistan, de la Révolution de Saur jusqu’aujourd’hui, et une autre sur les écrits d’Engels sur l’origine de l’oppression des femmes.
Faisons vivre l’internationalisme ouvrier!
Avec des participants provenant de différentes régions de France, de Belgique, de Suisse, du Québec, et même de l’ouest du Canada, de l’Espagne et de la Nouvelle-Calédonie, l’école a été un véritable événement international!
C’est d’ailleurs dans un esprit d’internationalisme que les participants ont pris une photo pour montrer leur solidarité avec les Pañuelos rojos (les foulards rouges), un mouvement de jeunes militants cubains qui luttent pour défendre la révolution cubaine contre le blocus impérialiste, et militent pour la démocratie ouvrière à Cuba.
Lorsqu’il s’agit de riposter contre les mouvements révolutionnaires, les impérialistes sont unis dans leurs actions. Les travailleurs du monde entier doivent se doter d’une organisation capable d’unifier et coordonner les militants socialistes de tous les pays, et défendre les idées révolutionnaires du marxisme. C’est ce que nous construisons à la Tendance marxiste internationale. Rejoignez-nous dans cette lutte!