Afin de protéger l’élite, les droits démocratiques de tous les Torontois ont été violés. Les gens du G20 se sont réunis pour discuter de la façon de faire payer à la grande majorité la crise financière générée par les banques et les sociétés. Pour perpétrer ce vol du fond des poches des pauvres vers les riches, ils ont dépensé 1,3 milliard de dollars pour embaucher des casseurs armés- argent qui aurait pu être bien mieux dépensé pour des services sociaux. Ce n’est que le début d’une attaque systématique contre les droits démocratiques de la liberté de réunion, d’association libre et la liberté d’expression, attaques dirigées contre des travailleurs qui n’essaient que de défendre leur niveau de vie.
Nous dénonçons la présence policière massive et provocatrice qui vise à intimider les gens dans leur droit à la dissidence libre. En prélude du G20, des milliers de personnes ont été illégalement fouillées, une atteinte totale au droit à la présomption d’innocence. Le chef de la police de Toronto, Bill Blair, a délibérément menti au sujet de cette législation secrète pour que tout cela soit soi-disant légal, détruisant entièrement toute la confiance du peuple en les forces policières.
Plus de 25 000 personnes ont bravé l’intimidation et la pluie le samedi 26 Juin dernier pour manifester leur mépris face à l’ordre du jour d’austérité du G20. Nous croyons qu’une action de masse comme celle-ci est le seul moyen de combattre l’assaut des entreprises sur les travailleurs. Malheureusement, les policiers ont laissé le « Black Bloc », cent ou deux cents individus, vandaliser la ville de Toronto. La police a abandonné ces voitures, laissant par le fait même l’opportunité au Black Bloc d’y mettre le feu. Ceci a été utilisé comme une justification pour attaquer les manifestants pacifiques de la classe ouvrière. La police a attaqué samedi après-midi, lorsque le Black Bloc s’est caché dans la foule à Queen’s Park. Par la suite, la police a chargé les manifestants à Novotel sur l’Esplanade, samedi soir. Ils s’en sont, par la suite, pris aux manifestants à l’extérieur du centre de détention sur Eastern Avenue le dimanche matin. Finalement, ils ont ciblés plusieurs centaines de manifestants dans la pluie sur Queen et Spadina le dimanche soir. Nous affirmons que le Black Bloc ne fait pas partie de notre mouvement et qu’il n’y a pas de différence entre eux et les agents provocateurs, qui comme nous avons pu l’observer dans d’autres manifestations, s’avèrent être dans bien des cas des policiers.
Plus de 900 personnes ont été arrêtées; plus de 700 personnes ont été libérées sans inculpation après avoir été brutalisées et ayant leurs droits à un avocat et un appel téléphonique refusés. Nous appelons à la libération de tous les prisonniers politiques.
Les travailleurs ont besoin de combattre. Nous appelons le mouvement syndical à organiser une conférence d’urgence pour: 1) discuter des attaques sur les libertés civiles; 2) discuter des attaques contre la population de Toronto par la police et le Black Bloc, et 3) discuter de la tactique nécessaire pour riposter contre l’austérité capitaliste. Ce sera la seule façon de lutter contre le G20 et les mesures d’austérité, la seule façon de se battre contre les patrons, pour lutter contre le capitalisme pour un monde meilleur et socialiste.
Joignez-vous à la riposte!