« Le capitalisme, c’est la guerre. » Voilà une des idées essentielles qu’a expliqué Nicolas Dionne lors de la conférence d’ouverture de l’École communiste de Québec. Partout, nous voyons les guerres et les génocides, l’inflation galopante, les inégalités, les oppressions… Face à cette crise, une énorme colère gronde dans la population.
Et pourtant, la gauche réformiste au Québec et partout dans le monde n’arrive pas à la canaliser pour changer les choses. Voilà pourquoi il est urgent de construire un parti capable d’apporter une solution révolutionnaire. C’est dans cette optique qu’une soixantaine de membres et sympathisants du PCR de partout dans la province se sont réunis les 10 et 11 août derniers pour la première édition de l’École communiste de Québec. Il s’agit d’un grand succès considérant que les forces communistes étaient à peine présentes à Québec il y a deux ans.
Les participants sont venus des quatre coins du Québec : Montréal, Sherbrooke, Trois-Rivières, Chicoutimi, Métis-sur-Mer, Longueuil et Rimouski! L’École a même attiré l’attention des radio-poubelles, avec Maxime Lacasse de Radio-X qui a « infiltré »… cet événement complètement public. Après avoir vu notre confiance envers la perspective d’une révolution, Maxime est reparti à toute vitesse.
Mais la confiance n’est pas tout; si nous voulons transformer le monde, nous devons le comprendre. C’est pourquoi l’École a abordé les fondements des idées communistes. En plus de la présentation d’introduction, « Pourquoi nous sommes communistes », nous avons tenu une discussion sur l’économie marxiste, introduite par Vincent Beaudoin du Podcast communiste révolutionnaire, et sur la Révolution allemande de 1918-1919, par Samuel Bourque. Cette révolution, qui a tragiquement échoué, est particulièrement riche en leçons; elle révèle notamment que les communistes doivent s’éduquer et s’organiser dans un parti à l’avance de l’irruption de la révolution.
Les communistes doivent également élargir leurs horizons à tous les aspects de l’expérience humaine. C’est pourquoi les camarades ont discuté de l’art et la révolution, une séance introduite par François-Xavier Lavallée, militant du parti à Québec. Aujourd’hui, la culture qu’on sert aux masses n’a de valeur artistique qu’accidentellement – sa vraie fonction est de rapporter de l’argent. Il est impératif de renverser les capitalistes aux intérêts pécuniers étroits afin de libérer l’art et l’humanité en général.
Mais comment, justement, les renverser? C’est ce dont a parlé Hélène Bissonnette, militante du PCR de Montréal, dans la séance de clôture, intitulée « Comment construire les forces du communisme au Québec? ». Cette présentation large a touché à la nécessité pour tous les camarades de consacrer l’énergie nécessaire à l’étude rigoureuse des idées marxistes, et de résister aux pressions venues de toutes parts nous poussant à diluer nos idées. En même temps, elle a insisté sur la nécessité pour les communistes d’apprendre à présenter leurs idées d’une façon compréhensible et accessible. C’est en apprenant cet art que nous ferons des idées communistes une véritable force.
Les camarades sont maintenant gonflés à bloc. Partout au pays, les militants du PCR s’apprêtent à mobiliser en faveur d’une grève étudiante pour la Palestine. À Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières et partout ailleurs, nous lançons l’appel à quiconque veut lutter pour mettre fin à l’horrible génocide à Gaza : unissons-nous pour la grève!
Cette campagne et les prochaines ne sont que des étapes dans la lutte continue pour nettoyer le monde de toute exploitation et de toute oppression. La vieille taupe de la révolution creuse son sillage au Québec. Il ne sera pas trop long avant qu’elle émerge en plein jour.