Pour le retour en classe cette année, les militants du PCR ont lancé une campagne en vue d’une grève étudiante pour la Palestine. Nous avons lancé la mobilisation sur de nombreux campus à travers le pays et nous sommes heureux d’annoncer que des milliers d’étudiants se rangent derrière cette campagne.
Mais celle-ci ne peut réussir que si elle se transforme en un mouvement de masse de dizaines de milliers de participants. Nous enjoignons quiconque lit ces lignes à nous contacter pour aider à bâtir la grève étudiante. Que vous soyez sur un campus où la campagne est déjà en cours ou que vous souhaitiez la lancer sur votre campus, tout le monde a un rôle à jouer!
Ça commence bien!
Les premières semaines de cours ont été consacrées à utiliser tous les moyens pour propager l’idée d’une grève étudiante.
Des milliers de personnes ont signé des pétitions appelant leur syndicat étudiant à organiser une assemblée générale de grève. Chaque jour, des équipes de militants de la campagne inondent les campus de tracts et d’affiches « Aide à bâtir la grève étudiante pour la Palestine! » Des militants ont déroulé d’énormes bannières et fait des discours à la cafétéria ou dans d’autres espaces fréquentés.
Les militants de la campagne ont tenu des réunions d’organisations attirant des centaines de personnes au total. Par exemple, à l’Université York de Toronto, des militants du PCR, de la YorkU Muslim Students Association, de YorkU NDP, de Osgoode Hall Law Union et de la Ligue trotskiste ont voté unanimement dans une assemblée pour le lancement de la campagne et ont même amassé 300 dollars pour soutenir le mouvement! Des réunions similaires à l’Université Concordia et à la Toronto Metropolitan University ont attiré 40 et 30 personnes respectivement.
De plus, 30 personnes sont venues à un sit-in au campus de l’Université de Montréal comme première étape vers une grève. Également, à Sherbrooke, où le Front d’action collective s’est officiellement joint à la campagne, 25 personnes ont assisté à la première assemblée publique en vue de la grève.
Jusqu’à présent, la plus impressionnante réunion d’organisation a eu lieu à l’Université de Colombie-Britannique, où pas moins de 100 personnes sont venues! Ce résultat est venu après à peine une semaine d’école, et malgré que l’administration retirait systématiquement les quelque 500 affiches que nous avons posées. Mais elle n’a pas pu arrêter les étudiants qui veulent se mobiliser contre le génocide en Palestine!
Un excellent exemple de mobilisation réussie vient de la Toronto Metropolitan University. Une petite poignée d’étudiants a organisé un débrayage de 150 à 200 étudiants le 6 septembre dernier. Dans une ambiance survoltée, la manifestation passait dans les corridors en invitant les étudiants à s’y joindre. Au moins deux enseignants pro-Palestine ont laissé leurs étudiants partir plus tôt pour rejoindre la mobilisation. Nous avons rejoint la manifestation organisée non loin de là à l’Université de Toronto.
Répression
Cette campagne contre le génocide ne nous attire pas que des amis, cependant. Elle attire également l’attention de ceux qui veulent nous faire taire, à commencer par la sécurité et la police sur tous les campus.
Depuis que nous avons rapporté le cas de notre camarade Francis arrêté à l’Université de Carleton alors qu’il commettait le « crime » de tracter, les exemples s’accumulent chaque jour. Récemment, un étudiant à l’Université de l’Alberta a été menacé d’être expulsé du campus à sept mois d’avoir fini ses études!
Presque partout ou nous allons, la sécurité des campus ou même des policiers viennent perturber nos activités de mobilisation, enlèvent nos affiches et menacent les militants qui s’organisent pour la grève.
Cela s’ajoute à la répression continue de toute voix pro-palestinienne. Par exemple, de manière totalement scandaleuse, le groupe Solidarity for Palestinian Human Rights de Concordia s’est vu refuser son statut de club étudiant officiel.
Devant cette tentative de nous réduire au silence, nous avons un message clair à envoyer : nous n’allons pas nous taire! Nous ne reculerons pas!
La répression ne fait que renforcer notre détermination. Nous répondrons en bâtissant un mouvement si gros qu’il est impossible à réprimer ou ignorer.
Ce n’est que le début!
La campagne n’en est qu’à ses premiers balbutiements, mais les premières étapes ont été franchies. Il faut maintenant passer à la prochaine étape!
Jusqu’à présent, les réussites les plus notables ont eu lieu là où un maximum d’étudiants ont pris la campagne en main. On ne peut exagérer l’importance de cette question. Nous voulons bâtir un mouvement tel qu’on n’en a pas vu depuis longtemps. Nous avons besoin non seulement d’un mouvement de masse, mais d’un mouvement des masses elles-mêmes.
Trop souvent, le mouvement est monopolisé par une clique de militants. Cela finit par affaiblir le mouvement et permet à l’administration, le gouvernement ou les capitalistes de le réprimer facilement. La force d’un mouvement vient de ses participants. Plus ils sont activement impliqués dans sa propagation et dans la détermination de ses orientations, plus le mouvement est fort.
À ce titre, nous devrions apprendre de l’exemple du Black Panther Party, et de ce qu’il appelait la méthode « deux par deux ». À chaque rassemblement qu’il organisait, ses membres allaient parler à chaque personne dans la foule et leur demandait d’amener deux personnes au prochain rassemblement. Puis, à ce nouveau rassemblement, tout le monde était appelé à inviter deux autres personnes. Et ainsi de suite. Ainsi, le mouvement grandissait de façon exponentielle. Et surtout, chaque personne sentait qu’elle avait un rôle à jouer!
C’est pourquoi nous en appelons à tous les étudiants et tous les groupes pro-palestiniens. Rejoignez le mouvement! Aidez à bâtir la grève étudiante pour la Palestine! Ensemble, nous pouvons bâtir un mouvement d’une puissance qui fera trembler les impérialistes!
Pour en apprendre davantage : Grève pour la Palestine | Instagram | Linktree
Lettre ouverte à tous les groupes pro-palestiniens : Unissons-nous pour une grève étudiante!