L’étude de la République romaine permet d’exemplifier à merveille la conception marxiste de l’histoire – le matérialisme historique. Dans le Manifeste communiste, Marx et Engels déclaraient : « oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une lutte ininterrompue, une lutte qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la ruine commune des deux classes en lutte. » La destinée de Rome constitue l’exemple le plus probant de cette dernière possibilité. Vous trouvez ici une présentation par Vincent R. Beaudoin, militant à La Riposte, sur « La lutte des classes dans la République romaine ».
Toute l’histoire de la République romaine fut celle de la lutte des classes. La lutte entre l’aristocratie patricienne et la masse plébéienne pour le contrôle du pouvoir d’État se solda dans une violente guerre civile qui dura près de 200 ans. L’alliance entre la noblesse patricienne et la classe émergente de riches propriétaires d’esclaves entraina l’expropriation et la ruine de la paysannerie romaine. L’écrasement des révoltes d’esclaves, comme celle dirigée par Spartacus, et l’échec du mouvement des masses paysannes et prolétaires vont paver la voie à la victoire de grands généraux, comme Jules César, puis des empereurs. La chute de la République, puis de l’Empire romain, plongera l’Europe dans l’Âge des ténèbres.
Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter en ligne le livre d’Alan Woods (éditeur de In Defence of Marxism) sur le sujet : http://www.marxist.com/class-struggles-roman-republic-one.htm; ainsi qu’un article du même auteur sur la Guerre de Spartacus : http://www.marxist.com/spartacus-representative-of-proletariat.htm.