C’est dans un contexte de guerres, de crise économique et d’effondrement du libéralisme que le comité central du Parti communiste révolutionnaire s’est réuni le weekend dernier pour discuter des principaux enjeux politiques de l’époque et dresser un plan pour la construction des forces du communisme au Canada.
Joel Bergman, du comité exécutif du PCR, a ouvert la réunion par une présentation de la situation au Canada. L’économie canadienne étant à la traîne, la stabilité relative qui sous-tendait la politique canadienne est en train de fondre. La classe dirigeante, par l’intermédiaire des libéraux, a fait de son mieux pour empêcher l’éclatement au grand jour de la lutte des classes, mais la crise du capitalisme est inéluctable. Tous les éléments qui ont permis au capitalisme canadien de se maintenir à flot (dépenses déficitaires, exploitation de la main-d’œuvre immigrée, bulle immobilière, etc.) sont maintenant en train de le couler.
Dans ce contexte, une colère massive s’accumule au sein de la population canadienne et les gens cherchent une voie de sortie. Mais la gauche canadienne est en banqueroute totale et s’est montrée complice des crimes de l’establishment. C’est précisément pour cette raison que le trumpiste John Rustad et les conservateurs de Colombie-Britannique ont failli remporter les élections provinciales. Alors que Poilievre se prépare à prendre le pouvoir au Canada, beaucoup se demandent ce qu’il faut faire pour lutter contre la montée de la droite populiste.
La réélection de Donald Trump et la montée de Poilievre démontrent de manière concluante que le libéralisme de l’establishment et le réformisme ne peuvent pas combattre le populisme de droite. C’est pourquoi le PCR se bat pour une véritable gauche révolutionnaire qui ne compromet pas constamment ses principes. Nous ne devons pas simplement lutter contre les politiciens de type Trump, nous devons fournir une solution de rechange au capitalisme en décomposition. C’est pourquoi nous construisons le RCP.
La tempête des relations mondiales a été le sujet de la deuxième discussion, avec la présentation de Benoît Tanguay, du comité de rédaction de Révolution communiste, sur « L’impérialisme aujourd’hui ».
Sur le plan international, la crise du capitalisme s’exprime par le déclin des anciennes puissances (les États-Unis en particulier) et la montée en puissance de nouvelles (comme la Chine et la Russie). La modification de ce rapport de force donne inévitablement lieu à des conflits, alors que les impérialistes de divers pays mettent à l’épreuve les limites de l’ancien ordre mondial. Les nombreux conflits dans le monde et la possibilité imminente d’un conflit direct entre les grandes puissances démontrent la banqueroute du capitalisme.
Le dimanche a commencé avec Julien Arseneau, du comité de rédaction de Révolution communiste, qui a fait le point sur la construction de l’organisation. Le PCR a connu une croissance explosive récemment, doublant ses effectifs en l’espace d’un an, des milliers de nouveaux communistes ayant afflué sous notre bannière.
Cependant, il ne suffit pas d’être nombreux. Le parti a besoin d’une large couche de camarades qui ont assimilé la théorie marxiste et sont capables de gagner des gens aux idées communistes et de les défendre avec assurance dans le mouvement.
Cela commence par la construction de cellules communistes fortes, qui forment les unités de base du parti, se réunissant chaque semaine et servant à l’éducation et aux activités courantes des membres. Le comité central a adopté une résolution sur ce sujet, afin d’équiper les dizaines de nouvelles cellules du parti qui ont été créées à travers le pays des outils nécessaires pour construire le parti dans leur région!
Marcus Katryniuk, militant du PCR, a ensuite présenté un bilan de la campagne pour une grève étudiante pour la Palestine, lancée par le PCR en septembre dernier.
Avec des activités sur 45 campus à travers le pays, il s’agit de loin de la campagne la plus étendue que notre parti ait jamais lancée. Après plus de deux mois d’activité, des comités de grève ont été mis en place sur de nombreux campus, qui ont organisé des rassemblements, des débrayages et d’autres activités pour populariser l’idée d’une grève auprès de la population étudiante.
Ces mobilisations doivent culminer le 21 novembre, date en vue de laquelle les militants étudiants tentent d’organiser grève sur tous les campus. Au moins 25 associations étudiantes représentant des dizaines de milliers d’étudiants tiennent ces jours-ci des votes de grève au Québec!
Lorsque nous avons lancé cette campagne, l’objectif était de créer un large front populaire de syndicats étudiants et d’organisations pro-palestiniennes afin de mobiliser les étudiants pour une grève. Il ne fait aucun doute qu’en unissant nos efforts, nous pourrions bloquer les universités.
Mais cette campagne de grève a également mis en lumière les différences au sein du mouvement pro-palestinien. Alors que certains groupes travaillent à une grève et veulent l’intensifier, d’autres ont eu recours à des revendications libérales et se sont opposés à la grève en la qualifiant de trop radicale. Cela montre qu’il existe deux tendances au sein du mouvement, une tendance révolutionnaire et une tendance libérale/réformiste.
Nous invitons tous les groupes qui souhaitent que le mouvement adopte des méthodes de lutte révolutionnaires à nous rejoindre dans la lutte contre l’impérialisme!
2025 : collectons 450 000 dollars pour mettre fin à toutes les guerres!
La réunion du comité central s’est terminée par une discussion enthousiaste sur le financement du parti. Le PCR est fier d’annoncer sa campagne de financement pour l’année prochaine : 450 000 dollars pour financer le parti de la révolution socialiste.
Le parti a réalisé des avancées formidables au cours de l’année écoulée, en embauchant davantage d’employés à temps plein, en se dotant d’un bureau plus grand à Montréal et en emménageant dans un véritable siège social à Toronto.
Cependant, la taille actuelle de l’appareil du parti n’est pas suffisante pour subvenir aux besoins d’une organisation de 1000 membres, et encore moins pour accueillir les milliers de personnes qui convergent vers notre bannière. C’est pourquoi, en 2025, le parti prévoit d’embaucher quatre nouveaux employés à temps plein, dont, pour la première fois, un organisateur en Colombie-Britannique, qui est l’une des régions où le PCR s’est développé le plus rapidement.
Mais nous avons besoin de toute l’aide possible pour que cela devienne une réalité. Si l’état du monde vous rend malade, si vous croyez que le capitalisme doit être renversé pour mettre fin à la guerre, à la pauvreté et à l’oppression, et si vous voulez aider à construire le parti qui y parviendra, faites un don au PCR dès aujourd’hui.
Chaque sou permet de financer la plus grande des guerres : la guerre des classes pour mettre fin au capitalisme, une fois pour toutes.
Un nombre croissant de personnes arrivent à la conclusion que le système doit disparaître. Le PCR est l’outil pour y parvenir.