La saga du « président » du Venezuela Juan Guaidó se poursuit. Le 3 juillet dernier, la Haute Cour du Royaume-Uni a refusé au Venezuela l’accès à 31 tonnes d’or déposées à la Banque d’Angleterre, sous prétexte que le gouvernement britannique « a reconnu sans équivoque le chef de l’opposition Juan Guaidó comme président ». Par conséquent, selon la cour, l’or déposé à la Banque d’Angleterre ne devrait pas être remis à la Banque centrale du Venezuela comme l’avaient demandé ses avocats. Cette décision représente du vol pur et simple.
La Banque d’Angleterre avait initialement pris la décision de bloquer en 2018 l’accès à la réserve d’or, d’une valeur de plus d’un milliard de dollars. Cette décision a été prise à la demande du gouvernement américain dans le cadre de ses efforts pour saper le gouvernement vénézuélien.
À cette époque, Guaidó ne s’était même pas encore proclamé « président » et le Royaume-Uni ne l’avait donc pas reconnu comme tel. Dans son livre récemment publié, John Bolton explique que le ministre britannique des Affaires étrangères de l’époque, Jeremy Hunt, était « ravi de coopérer » aux efforts de « changement de régime » de Washington contre le Venezuela, et avait mentionné en particulier le gel des réserves d’or du Venezuela à la Banque d’Angleterre comme faisant partie de ces efforts.
Il est ridicule de justifier ainsi le gel de l’or vénézuélien par la reconnaissance britannique de Juan Guaidó. Alors que le gouvernement britannique a officiellement reconnu M. Guaidó comme « président intérimaire », il continue à entretenir des relations consulaires et diplomatiques complètes avec le gouvernement de Nicolás Maduro! Il y a un même ambassadeur vénézuélien à Londres et un ambassadeur britannique à Caracas.
En outre, le gouvernement vénézuélien s’est engagé à ce que le produit du rapatriement des réserves d’or ne soit utilisé que pour la lutte contre la COVID-19, sous la supervision du Programme des Nations unies pour le développement. En continuant à retenir illégalement l’or vénézuélien, le Royaume-Uni met des vies en danger au Venezuela.
Nous appelons le mouvement ouvrier, syndical et de solidarité au Québec, au Canada et dans le monde entier à rejeter et à protester énergiquement contre cette décision scandaleuse de la Haute Cour britannique, qui crée un précédent très dangereux.
Pas touche au Venezuela!