Gaza est affligé par un terrible massacre. Mais comme l’a dit Lénine, « la guerre est une chose terrible, oui… terriblement profitable ». La guerre à sens unique d’Israël sur la Palestine est une occasion d’affaires alléchante pour les capitalistes, et les capitalistes canadiens s’en mettent plein les poches.
General Dynamics est une entreprise mondiale du secteur de l’aérospatiale et de la défense. Sa filiale québécoise, General Dynamics Ordnance and Tactical Systems Inc, vient de remporter un contrat d’une valeur de 61,1 millions de dollars américains pour la livraison de 50 000 cartouches de mortier et d’équipements connexes à destination d’Israël.
Justin Trudeau affirmait récemment que « nous avons mis fin aux exportations d’armes vers Israël ». Avec General Dynamics, les mortiers passent d’abord par les États-Unis, de sorte que, techniquement, le Canada ne les exporte pas vers Israël. Mais le résultat est le même, et les armes finissent dans les mains de la même machine de guerre.
General Dynamics a annoncé de solides bénéfices pour le deuxième trimestre et s’attend à une croissance de ses activités, « reflétant une demande accrue en réponse au contexte de menace ». L’entreprise s’est révélée être un bon investissement pour les banques canadiennes. RBC a investi 809 millions de dollars dans General Dynamics. BMO, TD, Scotiabank et CIBC détiennent également des actions dans l’entreprise.
Et ce n’est pas le seul fabricant d’armes dont les banques canadiennes perçoivent des dividendes. Elbit Systems est un important fabricant d’armes israélien. Il fournit 85% de l’équipement militaire terrestre d’Israël et ses drones sont régulièrement utilisés pour tuer des civils palestiniens. La Banque Scotia a investi 113 millions de dollars dans Elbit.
BMO, quant à elle, a prêté 90 millions de dollars à Elbit pour la fabrication d’armes. BMO a également investi dans Raytheon, qui fournit des systèmes d’armes et des services d’entretien à l’armée de l’air israélienne.
Palantir Technologies fournit des modèles d’intelligence artificielle aux armées et a conclu un partenariat stratégique avec le ministère israélien de la Défense. RBC détient plus de 2 millions d’actions de Palantir. Il n’y a pas un seul grand fabricant d’armes dans lequel les banques canadiennes n’investissent pas.
Il y a aussi les entreprises qui contournent la règle de Trudeau de ne fournir que des équipements militaires « non létaux » à Israël en fabriquant des composants pour les systèmes d’armes, et non les armes elles-mêmes. L3Harris Technologies a des installations partout au Canada et fabrique des capteurs électro-optiques/infrarouges, qui ne sont pas mortels, mais les systèmes d’armes qu’ils guident le sont certainement.
CAE Inc. est une société basée à Montréal qui fabrique des simulateurs de vol et forme des pilotes. Elle a fourni des dispositifs d’entraînement M-346 à l’armée de l’air israélienne, lui apprenant à utiliser les avions qui bombardent aujourd’hui des civils.
INKAS est une entreprise de sécurité et de défense dont le siège social est à Toronto. Elle fabrique des véhicules blindés et « a fourni au gouvernement israélien plus d’unités de commandement et de contrôle que tout autre fournisseur dans l’histoire ».
Le capitalisme canadien est inextricablement lié au génocide israélien; les capitalistes ne peuvent pas résister devant une industrie en plein essor, même si cette industrie massacre des civils. Comme dans le cas de General Dynamics, si on met des règles, ils trouveront un moyen de les contourner. C’est tout le système qui doit disparaître.