Les négociations entre le Front commun intersyndical et le gouvernement sont au point mort. Tandis que le gouvernement n’a aucune intention de céder aux demandes des travailleurs-euses, ces derniers-ères préparent actuellement des grèves pour l’automne. Il est impératif d’organiser une riposte concertée à l’échelle nationale : une grève générale de 24 heures doit être à l’ordre du jour du Front commun.

Le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, affirme que « le gouvernement ne donnera pas aux syndicats du secteur public ce qu’ils demandent[i] ». Selon le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Richard Perron, il est clair que le gouvernement libéral « demeure inflexible, vigoureusement campé sur son idéologie d’austérité[ii] ». Dans le contexte de la crise mondiale du capitalisme et de la nouvelle récession au Canada[iii], l’échec des négociations n’est pas une surprise : le gouvernement  pro-patrons de Philippe Couillard n’a pas le luxe de donner aux travailleurs-euses de la fonction publique des conditions de travail décentes.

Les travailleurs-euses de la base ont démontré au cours de la dernière semaine leur volonté de riposter contre le programme d’austérité gouvernemental. À l’heure actuelle, 51 syndicats locaux dans le domaine de la santé ont obtenu des mandats de grève de six jours en assemblées générales, ainsi que 26 syndicats de professeur-es des cégeps, sans compter les 34 000 membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et quelques dix milles étudiant-es[iv]. Les votes de grève ont atteint des niveaux records, avec une grande majorité de syndicats ayant voté à plus de 85% pour la grève[v]. Le mouvement Je protège mon école publique a également démontré la volonté des travailleurs-euses et des citoyen-nes de combattre les coupures de 41 millions de dollars dans le système d’éducation[vi], alors que des milliers d’élèves, de parents et de professionnel-les manifestaient le 1er septembre en faisant des chaînes humaines dans plus de 200 écoles du Québec. Les mouvements de lutte au cours de la dernière année montrent sans aucun doute les signes de radicalisation auprès des travailleurs-euses, et leur désir de combattre l’austérité.

L’échec des négociations

Les conventions collectives des secteurs public et parapublic sont échues depuis le 31 mars 2015[vii]. Le Front commun, qui regroupe 400 000 employé-es de l’État affiliés notamment à la CSN, à la FTQ et à la CSQ[viii], demande des augmentations salariales de 13,5% sur trois ans[ix]. Le gouvernement, quant à lui, offre aux employé-es un gel salarial pour les deux prochaines années, puis des hausses de 3% sur trois ans. Le gouvernement veut également faire passer l’âge de départ normal à la retraite de 60 à 62 ans[x]. C’est un euphémisme que de dire que les deux parties en sont loin d’arriver à une entente. Un abîme sépare les deux parties, et il devient de plus en plus évident que ce n’est pas par la négociation que les travailleurs-euses vont l’emporter.

De plus, il est clair que le gouvernement négocie de mauvaise foi, et tente de freiner la mobilisation syndicale. Par exemple, à la fin du mois d’août, le Syndicat de la Fonction publique québécoise (SFPQ), représentant 43 000 fonctionnaires, et le gouvernement se sont affrontés devant la Commission des relations du travail, à Québec, pour négocier sur la façon d’assurer les services essentiels à la population en cas de conflit de travail[xi]. Le SFPQ et les différents ministères et organismes en étaient arrivés à des ententes, mais le Conseil du Trésor est venu imposer ses propres conditions pour une entente, ce qui a fait échouer le processus. Ici, la stagnation du processus permet avant tout au gouvernement de bloquer le droit de vote légal du syndicat, puisqu’il doit y avoir une entente sur la prestation des services essentiels pour légaliser la grève.

C’est d’ailleurs dans cette optique que le Conseil du Trésor, représentant le gouvernement aux négociations, a ajouté comme exigence que le syndicat, avec une permanence de seulement 32 employé-es, soit responsable d’appeler lui-même ses 43 000 membres partout au Québec, pour organiser la prestation des services essentiels à la population, pendant une grève éventuelle[xii]. Le Conseil du Trésor prétend que le gouvernement n’aurait pas les numéros de téléphone de ses propres employé-es, même si en 2005 cette tâche avait été réalisée par les près de 4000 cadres du gouvernement[xiii].

Denis Bradet, l’avocat du syndicat, dénonce avec raison l’absurdité de la demande du Conseil : « Cela n’a pas de sens. Le syndicat ne voit pas comment il va réussir la commande [de gérer le personnel dans tout le Québec au cours d’une grève éventuelle]. Il y a des risques énormes d’erreurs, de problèmes.[xiv] » M. Bradet voit clair dans le jeu du Conseil de Trésor : il ne fait aucun doute que ce dernier mobilise de mauvaise foi des stratégies visant à léser le droit de grève des travailleurs-euses.

L’hypocrisie du Conseil se manifeste à son comble, alors que son président, M. Coiteux, déclarait quelques temps avant que les pourparlers entre le gouvernement et le syndicat étaient « constructifs[xv] ». Lucie Martineau, présidente du SFPQ, renchérit : « L’employeur nous met des bâtons dans les roues tout le temps. Malgré [ce que dit] M. Coiteux dans les médias, ce n’est pas ce qui se passe à la table des négociations. Il n’y a pas d’ouverture[xvi]. » Richard Perron, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) allait dans le même sens, qualifiant d’« insultant et trompeurs » les propos de Coiteux[xvii].

L’aveuglement des dirigeants du Front commun

Beaucoup de travailleurs-euses de la base syndicale n’ont pas eu à attendre une fin inespérée des négociations au sommet pour organiser une riposte contre les coupures et le démantèlement des services sociaux. Les multiples mandats de grève obtenus en assemblées générales dans la dernière semaine témoignent de la volonté d’un grand nombre de travailleurs-euses de combattre. Il faut également souligner la grève illégale du 1er mai dernier menée par une trentaine de syndicats de professeur-es de cégep, et supportée par près de 900 organisations, associations étudiantes et syndicats des travailleurs-euses[xviii].

Malgré la volonté de la base de lutter pour des conditions de travail décentes, les dirigeants du Front commun (CSN, FTQ, CSQ, etc.), adoptent des stratégies qui risquent de démobiliser les troupes et de mener à des échecs répétés pour cet automne. Les syndiqué-es doivent impérativement prendre conscience que leur leadership syndical prépare actuellement le terrain pour la faillite du mouvement.

En effet, les dirigeants du Front commun ont demandé à leurs membres d’adopter un mandat de six journées de grève sur une base rotative et régionale, si les négociations échouent à l’automne[xix]. Le problème est que des grèves isolées au niveau local et menées à différents moments ont peu de chance de mettre de la pression sur le gouvernement, tout en risquant de miner le sentiment d’unité des travailleurs-euses du Front commun, et donc de démobiliser les troupes. La seule stratégie capable d’amener des victoires réelles est une grève générale de tout le secteur public et parapublic, une grève nationale menée par tous les travailleurs-euses, d’un même souffle.

La stratégie de grèves rotatives et isolées localement proposée par les dirigeants du Front commun montre clairement le manque de volonté du leadership de mener le combat jusqu’au bout. Le président de la FTQ, Daniel Boyer, a ouvertement montré ses réticences à mener la grève : « On n’est pas fous à plein temps, quand même ! On sait que ça pourrait donner des munitions au gouvernement le fait qu’on sorte en grève[xx] ». Cela montre que malgré les signes évidents que la base syndicale est prête à combattre, le leadership ne croit pas vraiment à la grève, et pense en fait que ce moyen de pression aiderait le gouvernement! Il semble en effet que le leadership ne travaille à organiser une grève que dans la mesure où elle n’est pas réellement efficace! Comment peut-on espérer que cela mobilise et inspire les travailleurs-euses?

Les dirigeants du Front commun en sont même rendus à demander le support de Pierre-Karl Péladeau, le milliardaire qui possède plus de 40% des médias au Québec et qui se trouve maintenant à la tête du Parti québécois[xxi]. Jacques Létourneau, président de la CSN, en appelle à PKP pour venir sauver les négociations : « Ils ont la prétention, le Parti québécois, d’être le parti du peuple […] de la classe moyenne, des travailleuses et des travailleurs. Bien, on va souhaiter que le chef soit capable de reconnaître que les travailleurs et les travailleuses du secteur public font partie de cette classe moyenne-là[xxii]. »

L’appel de M. Létourneau et de M. Boyer (de la FTQ) envers le représentant numéro un de la classe capitaliste québécoise et briseur en chef des syndicats québécois (avec 14 lock-out à son palmarès) montre clairement à tous les travailleurs-euses du Front commun que leur leadership actuel est aveugle et a davantage foi en un oligarque comme Péladeau plutôt qu’en les centaines de milliers de travailleurs-euses de la base. Pour ajouter l’insulte à l’injure, il faut mentionner au passage que l’appel du leadership syndical à PKP survient au même moment où Québecor, où PKP détient toujours ses actions, a mis en lock-out les travailleurs-euses de l’Imprimerie Mirabel[xxiii]. Cela montre clairement que le leadership syndical ne comprend pas qui est l’ennemi dans cette lutte. Les syndiqué-es ne peuvent se permettre d’avoir des illusions dans le PQ ou dans PKP : le Parti québécois a ouvertement montré son caractère de parti des patrons, alors que Pauline Marois continuait simplement le travail de Jean Charest d’imposer l’austérité et de subventionner les grandes entreprises. D’ailleurs, c’est Lucien Bouchard du PQ, ex-conservateur, qui a entamé la marche vers le déficit zéro si chère aux capitalistes.

Les attaques de la commission Robillard

L’agenda politique du Parti libéral, comme du Parti québécois, est de faire payer la crise économique par les travailleurs-euses à travers un programme massif d’austérité, de démantèlement des services sociaux et de privatisations. L’agenda libéral se révèle dans toute sa clarté à travers les recommandations de la commission Robillard, mise en place par le gouvernement pour le conseiller sur la meilleure manière d’implanter l’austérité.

La commission Robillard recommande notamment la fin de l’universalité du programme de perception automatique des pensions alimentaires pour enfants, en voulant tarifer une partie du coût de la perception, ce qui inquiète vivement La Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec[xxiv].

La commission propose également de mettre fin au monopole de la SAQ. Les commissaires ont déclaré qu’il fallait « remettre en cause le monopole » que détient la SAQ en « libéralisant le commerce des vins et spiritueux »[xxv]. Mihaela Firsirotu, professeur de stratégie à l’UQAM, explique les conséquences futures de cette libéralisation : « l’histoire économique est claire. Chaque fois qu’un monopole d’État est soumis à la concurrence, les entreprises privées que cela suscite choisissent de desservir seulement les segments de marché les plus lucratifs, laissant au monopole d’État la responsabilité coûteuse de servir les marchés moins rentables, voire déficitaires. […] En conséquence évidente, la rentabilité du monopole d’État se détériore graduellement. Dans le cas de la SAQ, le résultat net serait une perte de son pouvoir d’achat ce qui influencerait à la hausse les prix que la société peut obtenir de ses fournisseurs[xxvi]. »

Conscients que la libéralisation de ce marché et la concurrence du secteur privé entraineraient des pertes notables pour la SAQ, les commissaires proposent que la SAQ refile la facture aux contribuables en augmentant les taxes sur les vins et spiritueux[xxvii]. En novembre 2014, nous avions montré que le projet de Philippe Couillard de privatiser 10% du capital de la SAQ aurait comme conséquence de priver l’État d’un revenu de 100 millions de dollars[xxviii], tout en accentuant « le processus à travers lequel les Québécois-es se retrouvent dépossédé-e-s de leurs acquis sociaux[xxix].» En dernière analyse, la commission Robillard, en proposant la privatisation du secteur des vins et spiritueux, vise à favoriser l’enrichissement d’une minorité de propriétaires d’entreprises, tout en refilant la facture des pertes de la SAQ aux travailleurs-euses.

Dans le budget du gouvernement libéral, déposé par le ministre des finances Carlos Leitão en mars dernier, on propose des compressions pour un total de 729 millions de dollars[xxx]. Il est proposé notamment de couper 45 millions de dollars dans les commissions scolaires, 21 millions dans les cégeps et 10 millions dans les universités[xxxi]. Les fonds du Secrétariat à la condition féminine passent de 11 millions à 7 millions de dollars[xxxii]. Le budget propose des coupures de 55 millions de dollars dans le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale, 42 millions dans le ministère de l’Agriculture, Pêcheries et Alimentation, 29 millions dans le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, 9,4 millions pour le ministère du Développement durable, à l’Environnement et à la Lutte contre les changements climatiques[xxxiii], et selon la TCRI et le RQOFQ, 3,5 millions de dollars dans les programmes d’intégration et d’inclusion à l’immigration, ainsi que dans la francisation[xxxiv].

De plus, M. Leitão a promis de réduire graduellement les impôts des entreprises de 11,9% à 11,5%[xxxv], ainsi que de financer pour 361 millions de dollars les grandes industries minières dans le projet du Plan Nord. Ces entreprises « bénéficieront d’une bonification de l’appui à l’exploration du gouvernement de près de 5 millions de dollars par année pour les trois prochaines années[xxxvi]. » Toutes ces mesures proposées dans le budget et par la commission Robillard ne constituent que des attaques répétées sur les travailleurs-euses.

L’austérité perpétuelle

Le capitalisme mondial est entré en 2008 dans une crise dont il n’arrive toujours pas à se sortir. Le Fonds monétaire international affirme que « les investissements en actifs fixes dans tous les pays industrialisés sont à un niveau 25% plus bas qu’avant que la crise de 2008 ne frappe[xxxvii]» Tandis que l’économie mondiale se rapproche d’un nouveau ralentissement, c’est le Canada qui a été le premier à en souffrir.

Il faut en effet parler d’une nouvelle récession au Canada, la première depuis la crise de 2008-2009. La Banque du Canada vient de reconnaitre que l’économie canadienne s’est probablement contractée de 0,6% de janvier à mars, et de 0,5% d’avril à juin[xxxviii]. Du côté des investissements, il y a 680 milliards de dollars en argent mort[xxxix], ce qui manifeste le manque de confiance qu’ont les investisseurs canadiens dans un marché s’enlisant dans une nouvelle crise.

C’est dans ce contexte que s’inscrit la volonté déclarée du gouvernement Couillard d’atteindre l’équilibre budgétaire. Déjà forcé d’imposer un drastique programme d’austérité étant donnée la crise du capitalisme, nous ne pouvons que nous attendre à des coupures encore plus profondes de la part du gouvernement dans cette nouvelle période de récession.

Les travailleurs-euses, les jeunes et les prochaines générations font face à la possibilité réelle d’une « austérité perpétuelle ». Cette austérité n’est en fait que la conséquence nécessaire d’une crise du capitalisme à l’échelle mondiale, une crise organique qui jaillit des contradictions inhérentes au capitalisme et de l’anarchie du marché.

Les recommandations de la commission Robillard et le budget de Leitão ne constituent que les prémisses d’un vaste programme d’austérité perpétuelle qui ne sert en vérité que les intérêts du haut patronat, des banquiers et des milliardaires québécois. L’agenda politique du gouvernement est sans équivoque un agenda de classe, l’agenda de la classe capitaliste québécoise, pour écraser le pouvoir des travailleurs-euses salariés et accroitre les profits de la minorité de grands propriétaires.

Vers une grève générale du Front commun !

Nous faisons face à un avenir peu reluisant d’une austérité perpétuelle, dans un capitalisme moribond et profondément en crise. Les travailleurs-euses à la base des syndicats affiliés au Front commun doivent organiser un plan de grève générale de 24 heures, à travers leurs assemblées locales, comme démonstration de force massive pour renverser les coupures. Il est impératif de critiquer les tentatives du leadership syndical de freiner le mouvement : les propositions de grèves rotatives et isolées au niveau régional, ainsi que l’appel du leadership syndical envers Péladeau et le PQ, doivent être balayés du plan de la lutte, si le mouvement veut parvenir à de réelles victoires.

La grève générale de 24 heures serait une immense démonstration de force qui montrerait clairement au gouvernement qui fait marcher la société, qui sont les vrais créateurs de richesses. Mais plus important encore, cela montrerait aux travailleurs-euses eux-mêmes quel est leur vrai pouvoir. La lutte doit également, à un certain stade, être étendue aux travailleurs-euses du secteur privé. En effet, l’austérité à venir ne touche pas que les secteurs public et parapublic, mais concerne tous les travailleurs-euses et les jeunes québécois. Les travailleurs-euses du secteur privé seront durement touchés par les coupures dans l’éducation, la santé et les garderies. Le dernier lock-out de Péladeau dans l’Imprimerie Mirabel constitue également un exemple des répercussions de l’austérité et de la crise capitaliste à plus grande échelle.

Si la grève générale de 24 heures ne fait pas reculer le gouvernement libéral, alors le mouvement ouvrier devra être prêt à entamer une escalade des moyens de pression. Le gouvernement libéral a largement démontré sa mauvaise foi et sa volonté d’imposer l’austérité coûte que coûte. Le mouvement devra répondre par une volonté tout aussi grande de mettre fin à cette grande saignée.

Il devient cependant de plus en plus clair que nous ne pouvons défaire l’austérité en demeurant dans les limites tracées par le capitalisme. La crise du système capitaliste va constamment entrainer plus d’austérité, de coupures et de privatisations. La grève n’est pas une fin en soi, mais bien un moyen d’atteindre nos objectifs. Conséquemment, il est impératif que le mouvement ouvrier adopte une perspective socialiste afin de défaire l’austérité, une fois pour toutes!

 

RÉFÉRENCES


[i]
                                    [i]http://www.985fm.ca/national/nouvelles/negos-entre-quebec-et-le-secteur-public-il-n-y-732950.html

[ii]
                                    [ii]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/13/001-fonction-publique-quebecoise-negociations-cul-de-sac-spgq.shtml

[iii]
                                    [iii]http://marxiste.qc.ca/analyses/518-le-canada-entre-en-recession-personne-ne-s-en-etonne-sauf-les-economistes.html

[iv]
                                    [iv]http://unmouvement.org/greve/mandats-de-greve/

[v]
                                    [v]http://fneeq.qc.ca/fr/cegep/Negociation/Negociations-2015/Votes-de-greve.html et http://www.fec.lacsq.org/negociation-2015/consultation-vote-de-greve/index.html

[vi]
                                    [vi]http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/national/archives/2015/06/20150601-093715.html

[vii]
                                    [vii]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/13/001-fonction-publique-quebecoise-negociations-cul-de-sac-spgq.shtml

[viii]
                                    [viii]http://www.lapresse.ca/actualites/national/201509/03/01-4897686-front-commun-six-journees-de-greves-rotatives-au-menu.php

[ix]
                                    [ix]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/13/001-fonction-publique-quebecoise-negociations-cul-de-sac-spgq.shtml

[x]
                                    [x]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/13/001-fonction-publique-quebecoise-negociations-cul-de-sac-spgq.shtml

[xi]
                                    [xi]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/448179/pas-d-entente-entre-la-fonction-publique-et-le-gouvernement

[xii]
                                    [xii]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/448179/pas-d-entente-entre-la-fonction-publique-et-le-gouvernement

[xiii]
                                    [xiii]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/448179/pas-d-entente-entre-la-fonction-publique-et-le-gouvernement

[xiv]
                                    [xiv]http://www.985fm.ca/national/nouvelles/negos-entre-quebec-et-le-secteur-public-il-n-y-732950.html

[xv]
                                    [xv]http://www.985fm.ca/national/nouvelles/negos-entre-quebec-et-le-secteur-public-il-n-y-732950.html

[xvi]
                                    [xvi]http://www.985fm.ca/national/nouvelles/negos-entre-quebec-et-le-secteur-public-il-n-y-732950.html

[xvii]
                                    [xvii]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/13/001-fonction-publique-quebecoise-negociations-cul-de-sac-spgq.shtml

[xviii]
                                    [xviii]http://nonauxhausses.org/2015/04/12/organisationsgreve1mai/

[xix]
                                    [xix]http://www.lapresse.ca/actualites/national/201509/03/01-4897686-front-commun-six-journees-de-greves-rotatives-au-menu.php

[xx]
                                    [xx]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449403/secteur-public-le-president-de-la-csn-sollicite-l-appui-du-pq

[xxi]
                                    [xxi]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449403/secteur-public-le-president-de-la-csn-sollicite-l-appui-du-pq

[xxii]
                                    [xxii]http://www.ledevoir.com/politique/quebec/449403/secteur-public-le-president-de-la-csn-sollicite-l-appui-du-pq

[xxiii]
                                    [xxiii]http://affaires.lapresse.ca/economie/medias-et-telecoms/201509/01/01-4896914-quebecor-met-en-lock-out-limprimerie-du-journal-de-montreal.php

[xxiv]
                                    [xxiv]http://cdeacf.ca/actualite/2015/09/01/commission-robillard-veut-replonger-familles-monoparentales

[xxv]
                                    [xxv]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/31/001-commission-robillard-revision-programmes-saq-monopole-revenu-quebec.shtml

[xxvi]
                                    [xxvi]https://www.lesaffaires.com/blogues/yvan-allaire/la-commission-robillard-et-la-saq/581373

[xxvii]
                                    [xxvii]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/politique/2015/08/31/001-commission-robillard-revision-programmes-saq-monopole-revenu-quebec.shtml

[xxviii]
                                    [xxviii]http://www.marxiste.qc.ca/riposte-syndicale/447-la-privatisation-des-services-publics-une-consequence-du-capitalisme-en-crise.html

[xxix]
                                    [xxix]http://www.marxiste.qc.ca/riposte-syndicale/447-la-privatisation-des-services-publics-une-consequence-du-capitalisme-en-crise.html

[xxx]
                                    [xxx]http://www.journaldemontreal.com/2015/03/26/budget-2015–lausterite-silencieuse-annonce-la-suite-du-plan-neoliberal

[xxxi]
                                    [xxxi]http://montrealgazette.com/news/quebec/2015-quebec-budget-analysis?__lsa=b03a-b013

[xxxii]
                                    [xxxii]http://www.journaldemontreal.com/2015/03/26/budget-2015–lausterite-silencieuse-annonce-la-suite-du-plan-neoliberal

[xxxiii]
                                    [xxxiii]http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/economie/2014/06/04/007-cure-minceur-leitao-appareil-etat-depenses.shtml

[xxxiv]
                                    [xxxiv]http://quebec.huffingtonpost.ca/rabah-moulla/coupures-budgetaires-limmigration-nest-pas-epargnee_b_6207076.html

[xxxv]
                                    [xxxv]http://montrealgazette.com/news/quebec/2015-quebec-budget-analysis?__lsa=b03a-b013

[xxxvi]
                                    [xxxvi]http://www.journaldemontreal.com/2015/03/26/budget-2015–lausterite-silencieuse-annonce-la-suite-du-plan-neoliberal

[xxxvii]
                                    [xxxvii]http://marxiste.qc.ca/analyses/518-le-canada-entre-en-recession-personne-ne-s-en-etonne-sauf-les-economistes.html

[xxxviii]
                                    [xxxviii]http://marxiste.qc.ca/analyses/518-le-canada-entre-en-recession-personne-ne-s-en-etonne-sauf-les-economistes.html

[xxxix]
                                    [xxxix]http://www.pressprogress.ca/corporate_canada_is_sitting_on_680_billion_85_canadians_say_raise_corporate_taxes