Le génocide des Palestiniens n’est pas simplement une guerre dans un pays lointain. Ce conflit a polarisé le monde entier et constitue une question clé dans la lutte des classes à l’échelle internationale. Au Canada, les riches et puissants se sont ralliés derrière Israël, tandis que des millions de travailleurs et de jeunes soutiennent les Palestiniens.
Division de classe
L’État israélien est soutenu par les milliardaires, les banques, les médias, les partis politiques et les administrations universitaires. Ils se sont tous unis pour calomnier, réprimer et faire taire quiconque proteste contre cet horrible massacre.
Tandis qu’Israël décime les Palestiniens, les banques canadiennes tirent des profits des armes utilisées dans ces massacres. Alors que les colons israéliens volent les terres palestiniennes, les universités canadiennes investissent dans des entreprises qui profitent de l’occupation. Les intérêts du capitalisme canadien sont étroitement liés à ceux de l’impérialisme israélien.
Pendant ce temps, malgré des mois de calomnies et de persécutions, des millions de personnes pauvres et opprimées s’opposent aux actions du régime israélien. Les jeunes et les étudiants, en particulier, se sont instinctivement ralliés pour soutenir la Palestine. Tous les révolutionnaires les plus sincères et les plus désintéressés se reconnaissent dans la lutte des Palestiniens.
Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi. Les mêmes capitalistes qui soutiennent l’impérialisme israélien oppriment et exploitent les travailleurs ici aussi.
De l’argent pour soigner, pas pour tuer! Des bouquins, pas des bombes! Des maisons, pas des missiles!
Le gouvernement canadien actuel est responsable du plus grand transfert de richesse des mains des ouvriers vers celles des capitalistes de l’histoire. Il a renfloué les coffres des milliardaires tout en attaquant les syndicats. Il a créé une crise du logement qui prive une génération d’un avenir.
Les banques qui investissent dans les fabricants d’armes israéliens nous saignent de manière parasitaire alors que nous croulons sous les dettes. Les universités qui investissent nos frais de scolarité dans la machine de guerre sioniste attaquent simultanément les syndicats sur les campus et augmentent les frais de scolarité, privant d’accès à l’éducation un nombre grandissant de fils et filles de travailleurs.
Tandis que le gouvernement prétend qu’il n’y a pas d’argent pour financer la santé et l’éducation, il trouve facilement des milliards supplémentaires pour les armes, les avions de chasse, les tanks et les drones. Alors qu’un quart des Canadiens utilisent désormais les banques alimentaires et que les campements de fortune se multiplient dans toutes les grandes villes, ce gouvernement augmente les dépenses militaires d’un budget à l’autre.
Nous voyons donc que la souffrance infligée par l’impérialisme canadien dans d’autres pays est directement liée à celle qu’il engendre chez nous. La lutte contre les forces de l’impérialisme, qui sanctionnent ce génocide à l’autre bout du monde, est aussi une lutte pour des salaires plus élevés, de meilleurs services sociaux et de bonnes conditions de vie pour tous.
Les travailleurs et les jeunes dans un pays impérialiste comme le Canada peuvent jouer un rôle crucial dans l’affaiblissement de l’impérialisme, aidant par le fait même les Palestiniens. Mais comme l’expliquait Lénine, l’impérialisme n’est que le stade suprême du capitalisme. C’est pourquoi, cet automne, alors que nous nous mobiliserons contre le génocide à Gaza, nous devons également comprendre qu’il s’agit aussi d’une lutte contre le capitalisme canadien dans son ensemble.
C’est pourquoi nous disons :
De l’argent pour soigner, pas pour tuer! Des bouquins, pas des bombes! Des maisons, pas des missiles!
Travailleurs de tous les pays, unissez-vous!