Le mercredi 25 octobre, à l’initiative du Mouvement de la jeunesse palestinienne, des milliers d’étudiants ont débrayé à travers le Canada pour protester contre la guerre d’Israël contre Gaza et dénoncer la complicité de notre classe dirigeante et de nos universités dans le nettoyage ethnique en cours en Palestine. Les communistes de La Riposte socialiste ont participé et aidé à organiser plusieurs de ces débrayages de Vancouver jusqu’à Montréal.
Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne a tué près de 9 000 Palestiniens et en a déplacé des millions. Avec le soutien total du gouvernement de Trudeau, Israël a laissé entendre que des milliers d’autres allaient mourir à cause de l’invasion terrestre qui vient de commencer.
Déjà, les images d’hôpitaux, d’écoles et d’immeubles bombardés ont déclenché un mouvement de masse contre la guerre génocidaire d’Israël.
La semaine dernière, ce mouvement s’est traduit par des débrayages dans les écoles du Canada et des États-Unis.
Ici, au Canada et au Québec, nous avons répondu avec enthousiasme à l’appel du Mouvement de la jeunesse palestinienne en aidant à organiser des débrayages sur les campus à travers le pays.
À l’Université de la Colombie-Britannique, nous avons organisé un débrayage de 350 étudiants et membres de la communauté. À la fin, les étudiants ont occupé le bureau du président de l’UBC, exigeant la fin de la complicité du Canada dans la guerre d’Israël.
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À l’Université de Victoria, lors d’un rassemblement que notre club universitaire a contribué à organiser, 200 étudiants ont débrayé sous des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Mettez fin à l’occupation! » et « L’impérialisme canadien est complice! »
Lors du rassemblement à l’Université de Victoria, un camarade de La Riposte socialiste a parlé de l’histoire de la première Intifada — un mouvement révolutionnaire contre l’impérialisme israélien — et de la nécessité d’un nouveau mouvement révolutionnaire pour mettre fin à la guerre actuelle.
À l’Université d’Alberta, les camarades de La Riposte socialiste ont pris l’initiative d’organiser un débrayage, où ils ont parlé du rôle de l’impérialisme canadien dans l’oppression de la Palestine et de la nécessité de mettre fin à la complicité du Canada — en renversant l’État canadien.
À l’Université métropolitaine de Toronto, nous avons pris l’initiative d’un débrayage après que l’administration ait menacé des dizaines d’étudiants d’expulsion pour s’être opposés au génocide.
Lors du rassemblement, Hanna Raider-Gingrich, camarade de l’organisation, a pris la parole pour dénoncer les menaces et exiger la démission du conseil d’administration. Peu après, les étudiants ont occupé le bureau du recteur pendant plus d’une heure en chantant « Free Palestine! »
Nos camarades ont également participé à un débrayage à l’Université York pour protester contre les représailles de l’administration à l’encontre de la Fédération des étudiants de York. Nous avons parlé de la nécessité de renverser l’administration pro-impérialiste non élue de York et de la remplacer par une administration démocratiquement contrôlée par les étudiants et les travailleurs.
À Montréal, des débrayages ont été organisés au Collège Dawson, à Concordia, à McGill et à l’Université de Montréal.
À l’Université de Montréal, le groupe Solidarité pour les droits humains du peuple palestinien UdeM, avec l’aide des membres de La Riposte socialiste, a organisé un débrayage d’une centaine d’étudiants. Ils ont été rejoints par un contingent de l’UQAM (où il n’y avait pas de cours cette semaine là).
À l’Université Concordia, l’énergie était à son comble au rez-de-chaussée du bâtiment Hall. Au moins 400 étudiants brandissant des drapeaux palestiniens et chantant pour une Palestine libre ont secoué le campus.
À McGill, où le groupe Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR McGill) a récemment été menacé par l’administration, des centaines d’étudiants ont débrayé. Ils ont été rejoints par des centaines d’autres venus de Dawson, de l’UdeM et de Concordia et le rassemblement s’est transformé en un sit-in qui a duré tout l’après-midi.
Notre camarade a prononcé un discours dénonçant Trudeau, Biden et d’autres politiciens occidentaux et leurs larmes de crocodile après l’attaque du Hamas le 7 octobre, alors qu’ils ont eux-mêmes soutenu des guerres impérialistes dans le monde entier.
Ce mouvement ne s’est pas limité au Canada. Aux États-Unis, des étudiants ont débrayé, entre autres, à l’Université du Michigan, l’Université de New York, l’Université du Wisconsin – Milwaukee, l’Université de l’Illinois à Chicago et à l’Université de Columbia.
Ces débrayages n’ont reçu que très peu de couverture médiatique. Les grands médias font preuve d’un parti pris évident en faveur de l’agression impérialiste d’Israël en minimisant les atrocités qu’il commet à l’encontre du peuple palestinien. Ils ont diabolisé les opposants au nettoyage ethnique israélien et les ont accusés d’antisémitisme et de soutenir le terrorisme. Mais alors que les crimes de guerre commis par Israël deviennent impossibles à ignorer, de plus en plus de personnes s’élèvent contre ceux-ci. Il devient difficile pour les médias de dépeindre tous ceux qui s’opposent à la guerre comme des partisans du terrorisme; au lieu de cela, ils minimisent la mobilisation.
Autre exemple : Radio-Canada n’a même pas couvert la grande manifestation du 28 octobre à Montréal. Il n’est pas surprenant que les mêmes médias capitalistes qui diabolisent les pauvres et les opprimés, à l’approche des guerres impérialistes, accordent rarement une couverture aux opposants à ces guerres.
Une caractéristique commune à beaucoup de ces débrayages est le manque de participation, voire l’absence totale, des syndicats étudiants. Ces organisations ont le pouvoir de mobiliser des milliers d’étudiants, et le moment est venu de l’utiliser. Les débrayages sont un bon début, mais pour que le mouvement sur les campus prenne de l’ampleur, les syndicats étudiants doivent agir. Il n’y a jamais eu de moment plus important pour le faire.
Nous, communistes, continuerons à nous mobiliser pour soutenir la cause de la libération de la Palestine. La chose la plus importante que nous puissions faire ici pour aider la cause est de lutter pour renverser notre propre classe dirigeante impérialiste chez nous!