La décadence du capitalisme se fait sentir tous les jours plus durement. Cela a mené à une radicalisation croissante des travailleurs et des jeunes, qui sont des millions à rejeter le système. Selon un sondage récent, un million de Canadiens veulent le communisme. La Riposte socialiste, section canadienne de la Tendance marxiste internationale, a lancé une campagne intitulée « Es-tu communiste? » dans le but d’organiser cette couche grandissante de communistes au Canada et au Québec. Dans le cadre de cette campagne, nous ouvrons les pages de notre magazine pour demander : et vous, pourquoi êtes-vous communistes?
Si vous faites partie de ces centaines de milliers de communistes au Canada et que vous souhaitez expliquer à nos lecteurs pourquoi vous êtes communiste, vous pouvez soumettre un texte de 500 mots maximum à notre comité de rédaction à l’adresse suivante : eb@marxist.ca.
Je me souviens du moment précis où j’ai réalisé que le capitalisme devait être renversé. C’était seulement quelques jours après que le meurtre de George Floyd ait fait trembler le monde. Des millions de gens ont été confrontés à la cruauté irrationnelle du capitalisme, et ont commencé à se dire : « Un autre monde doit être possible. »
J’étais une de ces personnes. En cherchant des réponses, je me suis retrouvé sur Twitter (bien que, depuis, j’ai appris que Twitter est un endroit terrible pour apprendre quoi que ce soit d’utile). Malgré cela, c’est là que j’ai trouvé une explication simple, mais brillante, du rôle de la police dans une société capitaliste. Dans un système où les chômeurs servent d’« exemple » pour faire peur au reste des travailleurs, dans l’optique de garder les salaires bas, c’est le rôle de la police d’attaquer les pauvres – ceux qui doivent voler ou dormir dans les endroits publics pour survivre – sans mentionner l’héritage raciste de la police, qui est toujours présent aujourd’hui. Il va toujours y avoir de la pauvreté, du racisme et de la violence tant qu’il y aura du capitalisme. Après avoir réalisé cela, une flamme s’est allumée en moi. Tout ce que je pouvais penser était : « Je vais faire tout ce qu’il faut pour mettre fin à ce système. »
Mon parcours dans le monde des idées (en apparence) radicales n’a pas suivi une ligne droite. Pendant un certain temps, j’ai eu la piqûre pour l’anarchisme et je suis tombé dans le cul-de-sac des politiques identitaire. J’ai même, brièvement, flirté avec le maoïsme et les idées absurdes de la théorie stalinienne du « socialisme dans un seul pays ».
Puis, j’ai appris qu’il y avait une organisation révolutionnaire se battant pour renverser le capitalisme dans le monde réel. Cette organisation est La Riposte socialiste et la Tendance marxiste internationale. J’ai appris comment appliquer la méthode marxiste pour comprendre le monde, et ma vision du monde a complètement changé. Des œuvres classiques comme L’État et la révolution de Lénine et Socialisme utopique et socialisme scientifique de Engels m’ont aidé à réaliser qu’un monde socialiste n’est pas juste un rêve. C’est possible.
Quelques-uns de mes amis se demandent parfois pourquoi je passe autant de temps et d’énergie et pourquoi je sacrifie mon argent pour construire une organisation qui est, pour le moment, relativement petite et, en apparence, sans pouvoir. La réponse est que le marxisme nous donne une vision à long terme des évènements. L’histoire est du côté du communisme, mais la classe ouvrière a besoin d’un parti révolutionnaire, consciemment bâti, pour se rendre là. Rien ne m’amène autant de joie que de le construire.
Comme Trotsky a écrit :
« Oui, notre parti prend chacun d’entre nous dans son entièreté. Mais en retour, il donne à chacun d’entre nous le plus grand bonheur : la conscience de participer à la construction d’un avenir meilleur, de porter sur ses épaules une particule du destin de l’humanité; la conscience que sa vie n’aura pas été vécue en vain. »
Le capitalisme est effroyable et il n’y a qu’un moyen de mettre fin à cette horreur une fois pour toutes : la révolution. Rejoins la Tendance marxiste internationale pour bâtir un futur digne de l’humanité. Il n’y a pas de temps à perdre et il n’y a pas plus grand combat – que la flamme de la révolution brûle ardemment!