Dans cette bataille, la Tendance Marxiste Internationale se tient résolument du côté des masses boliviennes. Face aux manœuvres de l’oligarchie et de l’impérialisme, qui cherchent à saboter le référendum et menacent de ne pas en reconnaître les résultats, nous en appelons à la vigilance du mouvement ouvrier et des organisations de solidarité du monde entier.
La classe dirigeante bolivienne n’abandonnera pas son pouvoir économique, son pouvoir politique et ses privilèges sans livrer bataille. Comme elle l’a montré à Santa Cruz, elle utilisera tous les moyens à sa disposition : l’organisation de gangs fascistes, le sabotage économique, les campagnes de mensonges dans les médias, les pressions diplomatiques – et, si les conditions sont réunies, un coup d’Etat.
A de nombreuses reprises, au cours des dernières années, les travailleurs et les paysans boliviens ont montré leur ferme détermination à lutter contre le capitalisme, l’impérialisme et le latifundisme : lors de la « guerre de l’eau » à Cochabamba, en 2000, lors des insurrections de février 2003, d’octobre 2003 et de mai-juin 2005, puis lors de l’élection d’Evo Morales, en décembre 2005. Chaque fois, leur message a été clair.
Les aspirations des travailleurs et des paysans boliviens ne peuvent être satisfaites sans briser de façon décisive le pouvoir de la classe dirigeante. Le 10 août, nous devons gagner le référendum révocatoire, confirmer Morales dans ses fonctions et révoquer les préfets réactionnaires. Cela n’est possible que par une large mobilisation des masses dans la rue, non seulement pour voter, mais aussi pour défendre les résultats du référendum face aux manœuvres de l’opposition.
Cependant, ce n’est là qu’une étape. En menant une politique de négociation et de conciliation avec l’oligarchie et les multinationales, des sections du gouvernement et de la direction du MAS n’ont fait qu’encourager la classe capitaliste – tout en semant la confusion et la désorientation parmi les travailleurs et les paysans. Pour satisfaire les aspirations des masses, tous les leviers des pouvoirs économique et politique doivent être arrachés des mains de la classe dirigeante et de l’impérialisme. Les grands propriétaires terriens doivent être expropriés. Les banques et les grandes entreprises doivent être nationalisées sous le contrôle démocratique des travailleurs.
Organisons la solidarité avec la révolution bolivienne !
Ratification de Morales, révocation des préfets réactionnaires !
Mobilisation des travailleurs et des paysans, dans la rue, pour défendre le référendum révocatoire et appliquer l’« Agenda d’Octobre » !
Nationalisation des banques, des grandes entreprises, des multinationale et des latifundia !
Tout le pouvoir aux travailleurs et aux paysans !