La semaine dernière, on apprenait que les 4 membres du conseil administratif de Sears ont empoché un total de 600 000$ en salaires et un autre 600 000$ en charges professionnelles, malgré qu’il n’y a plus aucun magasin d’ouvert depuis janvier. On se rappellera que la compagnie avait annoncé le 22 juin 2017 que 59 de ses magasins canadiens allaient fermer pour cause de restructuration, ce qui avait mené à la perte de 2900 emplois en quelques mois. Celle-ci était revenu le 13 octobre de cette même année avec l’annonce qu’elle fermait tous ses 130 magasins au Canada. Selon Radio-Canada, ce sont environ 17000 employés qui ont perdu leur emploi chez Sears.
Pendant que les patrons continuent à accumuler des centaines de milliers de dollars, les licenciés ont déposé des réclamations devant les tribunaux, mais ils ne s’attendent pas à recevoir plus de 10% de ce qui leur est dû en indemnités de licenciement. De plus, lorsque la compagnie avait fermé ses portes, on avait dit aux retraités qu’il y avait un trou de 270 millions de dollars dans la caisse de retraite et que les travailleurs devaient accepter une coupe de 20% dans leur pension. Comme si ce n’était pas assez, à partir d’août, ce sera maintenant une coupe de 30% pour 20 mois!
Par exemple, Attilio Malatesta, qui vit à Calgary, s’est fait couper sa pension de 800$ par mois à partir de ce mois-ci. Comme un bon nombre de retraités, il pense qu’il va avoir besoin de retourner au travail afin de compenser la coupe de revenus. Un autre employé, dénommé Husk, a déjà pris un emploi chez Home Depot en prévision de ces coupes. Comme il le dit, « n’importe qui âgé de 72 ans aimerait mieux ne pas être obligés de travailler pour se nourrir ». Pendant ce temps, comme pour minimiser la situation, les représentants de la compagnie avancent que ces 4 conseillers administratifs ont déjà accepté deux fois des réductions de salaire. Les pauvres!
Il est enrageant de voir ces gens qui passent leur vie à travailler être laissés presque sans le sou, tandis que les patrons s’en mettent plein les poches même une fois l’entreprise fermée. Cependant, tout ceci est légal. On peut donc voir le capitalisme bien au soleil, sans aucune ombre, comme l’affreux monstre qu’il est. Un système qui travaille pour les personnes qui en ont déjà le plus, au détriment de ceux qui en ont le moins. Pour la minorité contre la majorité. Une retraitée qui a travaillé 17 ans pour Sears affirmait au sujet du CA qu’« on n’a pas besoin qu’ils soient là ». Nous sommes bien d’accord, et pensons qu’ils n’auraient pas dû être là dès le départ. Les travailleurs devraient avoir le contrôle des grandes entreprises et les faire fonctionner eux-mêmes au bénéfice de la majorité et non d’une minorité de parasites. Un plan économique socialiste permettrait de préserver les emplois et d’assurer une retraite convenable à tous les travailleurs. Il est temps de lutter pour enlever le contrôle de l’économie des mains de quelques patrons et banquiers.