Du 16 au 18 novembre dernier, la deuxième école francophone de la Tendance marxiste internationale (TMI) s’est tenue à Genève. Durant deux jours, plus de 70 militants et sympathisants y ont participé, venus de Suisse, de Belgique, de France, du Québec, d’Angleterre et d’Allemagne.
Cet événement fut un moment d’échange où chacun put partager ses expériences des luttes dans son pays : les Belges de leurs dernières luttes syndicales, les Français des luttes contre Macron, et notamment du mouvement des gilets jaunes qui venaient de démarrer et les Québécois de comment leur organisation a presque triplé sa taille en 4 ans.
De la révolution allemande au syndicalisme
L’un des principaux thèmes abordés fut la révolution allemande et notamment l’insurrection spartakiste dont on commémorera les 100 ans en janvier prochain. Une séance plénière recouvrant les événements de la première partie de la révolution allemande y fut consacrée. Comme l’a rappelé un des intervenants, c’est un des événements majeurs du XXe siècle, souvent oublié. L’Allemagne fut en effet secouée par une gigantesque grève générale insurrectionnelle qui mit fin à la première guerre mondiale et au règne du Kaiser Guillaume II. C’est de l’échec de la révolution de 1919 et 1923 qu’est issu l’isolement de L’URSS et donc l’émergence du stalinisme, et bien sûr, l’arrivée au pouvoir du nazisme et d’Hitler, « solution » capitaliste aux contradictions de classes laissées irrésolues.
Les autres ateliers traitèrent de divers sujets historiques, théoriques ou d’actualité : une analyse marxiste des idées de B. Friot et de leurs failles; un atelier sur les liens entre marxisme et syndicalisme et notamment sur le rôle que les marxistes ont à jouer dans les luttes syndicales; une discussion sur la situation actuelle en Italie, un exposé sur la vie et les combats de Rosa Luxemburg et finalement une introduction à la philosophie marxiste.
Chacun de ces ateliers a été enregistré et les podcasts seront bientôt disponibles sur notre site. Signe de l’enthousiasme des participants, la collecte a permis de lever près de 700€!
La nécessité d’une théorie révolutionnaire
Le week-end s’est achevé avec une séance plénière présentée par Fred Weston, du secrétariat international de la TMI, qui aborda l’histoire de la Quatrième Internationale, de sa naissance jusqu’à nos jours.
L’un des points les plus importants de ce weekend fut le rappel de la nécessité d’une révolution socialiste pour en finir avec les problèmes actuels du capitalisme : la misère, l’exploitation, le racisme, le sexisme, la pollution. L’immense majorité des participants étaient des jeunes de moins de 30 ans. Pour nous, la théorie n’offre pas qu’un intérêt intellectuel, elle doit être un guide pour l’action révolutionnaire. Toutes ces personnes sont entrées dans l’âge adulte ou l’adolescence durant la crise de 2008, et n’ont connu depuis ce jour, qu’un système en crise qui ne leur offre pas d’avenir. Ce n’est qu’en combinant l’énergie révolutionnaire de cette génération à la théorie et à l’expérience des luttes passées que le capitalisme pourra être renversé.